Si on lui avait dit un jour qu’elle ferait une cure thermale, Élisabeth Vincent, 55 ans, ne l’aurait pas cru. «Pour moi, la balnéothérapie était réservée aux retraités qui ont des rhumatismes. Et puis l’eau, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère les airs », raconte cette Nantaise. Ces temps-ci pourtant, bains bouillonnants, hydromassages et douches à jet ponctuent ses journées.
À grandes eaux, Élisabeth tente de se remettre de son épuisement professionnel. En quelques années, la structure à taille humaine où elle travaillait est devenue une «grosse machine ». Et elle, «une tranche de jambon entre deux tranches de pain de mie », coincée entre les exigences de la direction et les difficultés de l’équipe qu’elle encadrait. « Il fallait toujours en faire plus avec de moins en moins de moyens. J’ai vrillé », lâche cette spécialiste des relations publiques, en arrêt maladie depuis six mois.