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Reportage des Thermes de Saujon  sur FRANCE 3

Près de 13,4 % de la population française a consommé en 2015 au moins une fois une benzodiazépine (anxiolytique, principalement), ce qui place la France au deuxième rang de la consommation des benzodiazépines en Europe…

La France grande consommatrice de benzodiazépines

Dans son rapport d’expertise de décembre 2013, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recense 22 benzodiazépines ou apparentées commercialisées en France. Selon les derniers chiffres de l’ANSM, malgré une certaine baisse de la consommation, celle-ci reste très élevée. Plus de 131 millions de boîtes de psychotropes sont vendues chaque année (dont 53,2 % d’anxiolytiques et 40,5 % d’hypnotiques).

Parmi les Français, 5 % ont quotidiennement recours aux anxiolytiques et 3 % aux hypnotiques.

Près de 13,4 % de la population française a consommé en 2015 au moins une fois une benzodiazépine (anxiolytique, principalement), ce qui place la France au deuxième rang de la consommation des benzodiazépines en Europe, juste après l’Espagne.

Les femmes plus consommatrices de benzodiazépines

Cela veut-il dire que les Français sont davantage exposés aux sources de stress ? Ces consommateurs, âgés en moyenne de 56 ans, sont principalement des femmes, dont près des deux tiers ont essentiellement plus de 65 ans. On sait aussi que 22,2 % des utilisateurs consomment au moins deux familles différentes d’anxiolytiques en même temps, alors que ces produits de familles proches ont des effets comparables et que leur cumul n’apporte pas d’amélioration supplémentaire.

Durée des prescriptions trop élevée

Tout aussi inquiétant, selon l’ANSM : la durée des prescriptions est très souvent nettement supérieure aux recommandations, qui conseillent de ne pas excéder huit à douze semaines de traitement consécutif. On estime que 52 % des patients à qui l’on prescrit une benzodiazépine en consommera pendant au moins deux ans de suite. C’est dire la difficulté des patients à s’en séparer. Est-ce dû à une dépendance physique au produit ? À la peur psychologique de ne pouvoir vivre sans eux ? Ou encore à une nécessité de maintenir ce traitement du fait de la persistance des symptômes ? Les trois explications existent très certainement. Mais ce qui apparaît le plus sûrement, c’est qu’à un certain moment, la peur de s’en séparer – comme si le patient avait perdu confiance en lui-même et en sa capacité à pouvoir aller bien sans traitement – était l’élément essentiel.

Une situation inquiétante et excessive

Bref, la situation est à la fois inquiétante et excessive quand on connaît les dangers de cette classe de médicaments, remboursée par l’assurance maladie donc facilement prescrite, mais aussi la fréquence de ses effets indésirables.

Au début, cette dépendance est essentiellement psychologique. Le patient a peur de voir ressurgir ses crises d’angoisse ou ses insomnies s’il oublie son comprimé. Quand il l’a pris, la détente est quasi immédiate. Or cette rapidité d’action ne fait que renforcer la double attente du patient, bénéficier d’un traitement qui le calme vite, et trouver dans ce médicament l’assurance qu’une autre crise ne se produira pas.

Le médicament rassure et assure de « mieux passer » le moment difficile à venir, si bien qu’il est souvent consommé avant même qu’il ne soit nécessaire ! Le patient ne peut s’en passer. Il devient dépendant. L’idée même de son absence ou de son arrêt est souvent source d’angoisse et pousse à en consommer continuellement.

Il est parfois difficile de savoir si l’angoisse vient de la maladie elle-même ou plutôt de la peur de celle-ci.

Souvent, on dit que « les médecins prescrivent trop de médicaments anxiolytiques ». Mais est-ce si simple d’arrêter la prescription de médicaments que les patients eux-mêmes réclament ?

cure thermale psychosomatique pour se sevrer des benzodiazépines
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7 bonnes raisons de venir à Saujon

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