Pour Olivier Dubois, médecin psychiatre à Saujon (Charente-Maritime), cette angoisse généralisée en confinement est intrinsèquement liée à nos modes de vie. « Nous vivons dans un monde très axé sur la liberté, sur l’hyperactivité. Le fait de se lever chaque matin en se disant : ‘aujourd’hui je ne vais pas faire grand chose’, peut suffire à plomber le moral de certains. Sans compter que l’existence même est basée sur le lien social : on lui donne du sens en
échangeant avec les autres ».
Comment écarter les idées noires et s’apaiser l’esprit dans une période aussi difficile ? Dès les premiers jours de confinement, de nombreuses initiatives ont fleuri sur la toile pour chasser l’ennui et remonter le moral des troupes, à l’instar des cours de sport en ligne et des « apéro Skype ». D’autres préfèrent se tourner vers la nourriture spirituelle en profitant de cette période pour se plonger dans la lecture ou dévorer des séries sur les plateformes de
vidéos à la demande.
Olivier Dubois encourage quant à lui les personnes qui en ressentent le besoin à demander de l’aide à l’extérieur rappelant que de nombreux professionnels se rendent disponibles, notamment via la téléconsultation. « Il faut casser les processus d’angoisse pour éviter qu’ils ne s’installent et donc ne pas hésiter à parler et exprimer ses émotions auprès d’une personne neutre », préconise le médecin.
L’occasion de renouer avec des proches ?